Article à lire dans Le Populaire du mercredi 28 juillet - Claude Lecourt, directeur du TIFELPC, dresse son bilan sous la plume de Kévin CAO.
Plus de 170 filles au départ, une bagarre acharnée lors de chaque étape, beaucoup de spectateurs, les satisfactions ne manquent pas pour Claude Lecourt, , directeur de l'organisation. Entre bilan et perspectives, il fait le point sur le Tour International Féminin en Limousin.
Du haut de ses 63 ans, l'homme est fatigué. Exténué. Six mois durant, il s'est démené avec son équipe de bénévoles - 70 heures par semaine - pour mettre sur pied la 16e édition du Tour International Féminin en Limousin.
Têtu comme une mule, s'accrochant avec une force terrible à ses convictions, il vient de vivre une énième édition en tant que directeur de l'organisation. Une manifestation pleinement réussie.
Satisfait par le succès de son épreuve, revigoré par les messages d'encouragements, le président des "Amis du cyclisme féminin" ne lâchera pas de sitôt le "TIFEL". Car entre lui et cette course, c'est définitivement une histoire d'amour. À la vie, à la mort.
Quel bilan faites-vous de cette édition 2010 ?
Cette 16e édition est très positive. Sur le plan sportif, on a assisté à une course de toute beauté avec des filles qui roulent de plus en plus vite et de mieux en mieux. Elles se comportent de la même manière que les professionnels sauf qu'elles n'ont malheureusement pas de salaires. Au niveau du public, on a vu beaucoup de monde sur les routes. Beaucoup plus que l'an dernier. Les médias radiophoniques annonçaient 30.000 personnes lors de la dernière étape à Roussac ! C'est un signe de reconnaissance par rapport à la renommée du" TIFEL" et au niveau des filles présentes sur cette 16e édition.
Comment expliquez-vous cet attrait ?
La télévision était présente lors de la présentation des équipes. Certains médias ont joué le jeu durant l'épreuve ce qui a permis d'attirer des spectateurs. Cependant, je reste persuadé qu'avec une médiatisation beaucoup plus importante en amont, on aurait eu davantage de public. Pour preuve, depuis la fin du "TIFEL", je reçois beaucoup d'appels de particuliers qui s'intéressent et veulent des renseignements sur certaines filles. Il y a une vraie demande.
Financièrement, le bilan est-il également positif ?
On n'a pas encore fait les comptes mais il est sûr qu'on aura une nouvelle fois du mal à boucler le budget. Des factures inattendues vont sans doute tomber au dernier moment.
Cela peut-il mettre en péril la 17e édition ?
[...]
Pour en revenir à la course, Edwige Pitel s'est déclarée déçue de perdre le "TIFEL" à cause du jeu des bonifications...
Les bonifications lors des sprints intermédiaires, il faut aller les chercher. Cela oblige les filles à courir devant, à attaquer. D'autant plus que depuis la disparition des oreillettes, il n'y a plus d'ordinateurs dans la voiture des directeurs sportifs pour faire les calculs. Les filles doivent dorénavant se gérer seules. On voit alors apparaître les meilleures...
On a également vu des Françaises en retrait, hormis Pitel...
[...]
Avez-vous déjà en tête les contours de la 17e édition ?
Nous avons déjà des contacts, bien sûr, mais rien de bien défini à l'heure actuelle. L'appellation originale est le Tour International Limousin Poitou-Charentes. Notre idée est donc de faire sept jours de course. Les deux régions regroupent sept départements, nous souhaitons donc faire sept jours de course.
A la vue de la conjoncture actuelle, ce projet s'annonce difficile ?
[...]