Mélodie LESUEUR (ESGL93-GSD) possède un sacré caractère. Dotée d’une détermination sans faille, travaillant sans relâche, la Picarde n’a pas froid aux yeux. Bien au contraire. Après sa 34ème place au Tour du Limousin, la double championne de France fait le point.Mélodie félicitée par Isabelle Gautheron DTN à la FFC - photo Gwénaëlle RIOU
Son goût de l’effort solitaire, son sens du sacrifice et son caractère inébranlable de battante furent ainsi remarqués. On la compara alors à Jeannie Longo, l’icône du cyclisme français. Mélodie l’a dépassée. Et de quelle manière ! C’était à l’occasion des championnats de France, au terme d’une échappée solitaire de près de 40 kilomètres. « Je ne m’y attendais pas du tout. Je pensais vivre une saison noire du fait que je travaille à l’usine. En fait, non, j’ai gagné la plus belle course de ma carrière ».
Adoubée par Jeannie Longo - « Je l’aime bien cette gamine, elle a du tempérament et sait ce que veut dire faire des efforts » -, Mélodie se trouve récompensée de tous ses sacrifices. En faisant le choix de travailler à l’usine, elle était pourtant loin de se retrouver à pareille fête. Mais, cette travailleuse issue d’un milieu très modeste, a sué sang et eau pour parvenir à ses fins.
Alors que Longo, Pitel et autres, se préparaient dans des conditions optimales sur le plan de l’entraînement et de la récupération, la jeune Picarde travaillait en 2 x huit dans une usine de fonderie, enfourchait son vélo à la débauche et récupérait de ses efforts comme elle le pouvait. Une vraie battante.
Elle veut désormais s’en servir pour viser plus haut. Étrennant pour la première fois sa nouvelle tunique tricolore, elle venait sur le “TIFELPC” pour viser un Top 20 parmi les meilleures mondiales. En ratant la bonne échappée jeudi et son contre-la-montre vendredi, elle a échoué à la 34e place.
Malgré tout, Mélodie garde le sourire : « Sur les deux dernières étapes, j’ai couru devant alors que je n’en ai pas l’habitude. Je commence à prendre confiance en moi, j’ai moins peur de frotter dans le peloton. C’est peut-être grâce au maillot… ».
La jeune femme de vingt ans pense désormais à la Route de France, du 8 au 14 août. « L’an dernier grâce à une échappée de 100 km, j’avais pris et conservé le maillot blanc. J’aimerai le décrocher à nouveau même si je risque d’avoir la “pancarte”», annonce-t-elle. Cliquez ici pour Tout savoir sur La ROUTE de FRANCE