Vienne Futuroscope a réalisé un gros coup en obtenant la signature de l'expérimentée Edwige PITEL (43 ans, actuellement en stage avec ses coéquipières). Double championne de France du contre-la-montre (2004 et 2005), championne de France sur route en 2007 et double championne de monde de duathlon (2000 et 2003), la native de Dinan (c'est en BRETAGNE) évoluait la saison dernière au sein de l'équipe SC Michela Fanini-Record-Rox avec qui elle a remporté une étape du tour du Limousin.
Christel Ferrier-Bruneau partie, Vienne Futuroscope a misé sur un autre grand nom du cyclisme français : Edwige Pitel. A bientôt 43 ans - elle les fêtera en juin prochain - la Bretonne d'origine a une ribambelle de médailles accrochées autour du cou. Les divers championnats de France de cyclisme lui ont ainsi rapporté quinze breloques : neuf en contre-la-montre, trois sur route et trois sur piste.
Seulement, dans un sport féminin qui ne jouit pas de la même reconnaissance que chez les hommes, il faut aussi prévoir l'à-côté pour vivre sereinement. Edwige Pitel s'est assuré un joli bagage universitaire. Ingénieur en informatique, elle travaille depuis 2006 à la mairie de Grenoble. Dans l'Isère, elle y a découvert la rigueur de l'hiver. « C'est très difficile de s'entraîner, surtout quand on a vécu dix ans sur Marseille auparavant. Du coup, je fais de l'indoor et de la natation. » Voir l'ALBUM PHOTOS du stage
La Grenobloise a d'ailleurs été franche auprès des dirigeants poitevins, quant à ses ambitions mesurées de début de saison. « Je leur ai dit qu'il ne fallait pas compter sur moi pour les courses en Hollande ou Belgique. C'est plat, les routes sont petites, il faut frotter, tout ça ne m'intéresse plus. En outre, avec mon travail, je ne peux pas me préparer aussi bien qu'avant, quand je partais un mois et demi en Australie ». Si elle tentera toutefois de se mettre en exergue sur La Flèche wallonne ou le Tour des Flandres, épreuves printanières plus exigeantes, il faudra surtout attendre le début de l'été pour la voir à l'oeuvre. Championnats de France, Tour du Limousin, Plouay et bien sûr les Mondiaux seront notamment quelques échéances importantes.
Quant à sa fin de carrière, elle ne l'a pas clairement balisée. « Avant, je pensais arrêter après Londres 2012. Mais, vu ce qui s'est passé en 2008, je suis beaucoup plus prudente ( elle n'avait été retenue que comme remplaçante aux JO de Pékin). A l'époque, cela m'avait énormément détruite. J'ai donc une approche différente désormais, avec plus de recul. Je vais prendre année par année et on verra... »